Arrestations des cambistes : l’association SINDJIYA en colère

Le foulard rouge est l’expression du mécontentement de ces jeunes

Une vingtaine de cambistes avec des foulards rouges noués sur la tête qui officient aux alentours de la Banque malienne de développement (BDM) ont exprimé, ce lundi, leur colère contre «les arrestations» de leurs collègues la semaine dernière.
«Qu’on nous laisse tranquille», «libérez nos collègues», scandaient-t-il. Les manifestants jugent floues les conditions d’arrestation de leurs collègues et réclament la restitution des sommes d’argent qui leur ont été retirées au moment de ces arrestations. «En janvier dernier, certains de nos collègues ont été interpellés par la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ).

Après des négociations, nous avons payé une caution d’un million de Fcfa, conformément aux exigences de cette brigade pour que nos camarades recouvrent la liberté. Malgré le fait que nous ayons honoré ce contrat, ils ont été déférés à la Maison centrale d’arrêt de Bamako, après une comparution devant le juge. Depuis ce jour, les éléments de la BIJ et du 1er Arrondissement nous pourchassent régulièrement», a expliqué Sékou Camara, porte-parole de l’Association Sindjiya qui regroupe les cambistes.

«Presque tous les jours, les policiers viennent interpeller des collègues. Pas plus tard que le week-end dernier, ils ont arrêté un cambiste. En décembre dernier, ils ont interpellé 18 personnes. Pour les libérer, nous avons payé plus de 900.000 Fcfa. Nous voulons que ces arrestations cessent», a déclaré Sekou Camara.

Au niveau de la police, nous avons appris que conformément à la loi relative à la répression du faux monnayage et sur instruction du procureur près du tribunal de grande instance de la Commune III, il a été demandé à toutes les unités d’enquêtes de procéder à l’interpellation des auteurs, c’est-à-dire ceux qui se livrent à des opérations de change. à ce niveau, on oppose aux cambistes la loi du 27 juin 2018 portant loi uniforme relative à la répression du faux monnayage dans les États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) qui interdit les activités de vente et de commerce de billets de banque. Les personnes qui le font, S’exposent à des poursuites judiciaires.

Tamba CAMARA

Source L'Essor

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