Inondation au Mali : le déguerpissement des emprises en vue
Problématique d’inondation au Mali : le déguerpissement des emprises du courant d’eau en vue
Les fortes pluies ne cessent de faire des dégâts au Mali. Lors de sa dernière réunion tenue le 15 août, le comité interministériel de gestion des crises et catastrophes dénombre de nouveaux cas d’inondations touchant des zones et provoquant mort d’homme dans le district de Bamako et dans les régions de Ségou et de Gao. L’alerte est à son maximun et 10 membres du gouvernement ainsi que le premier ministre se sont réunis au cours du comité de crise, cette fois-ci, pour soumettre les propositions de cette rencontre au président de la transition.
Les opérations de sauvetage, d’évacuation et de mise en sécurité des ménages, le renforcement des piquets d’intervention rapide, la diffusion des microprogrammes de sensibilisation ainsi que la mobilisation des représentants de l’Etat sur le terrain sont, entre autres, les actions phares du gouvernement depuis le début des inondations au Mali.
De 33 cas le 5 août à 59 cas le 15, la période allant du 16 au 19 août était encore alarmante. 43 nouveaux cas d’inondations, 1 182 ménages touchés, 7 700 personnes enregistrées et 5 cas de perte en vie humaine dont deux (02) à Bamako, deux (02) à Ségou et un (01) à Gao et neuf (09) blessés, c’est le triste bilan présenté lors de la deuxième réunion du comité interministériel de gestion des crises et catastrophes tenue le lendemain des fortes pluies.
Au menu la situation humanitaire et les actions majeures à entreprendre parmi lesquelles la libération des emprises et des domaines publics. « Il faut que nous décidions cette année, comme le président le souhaite, de changer les choses. Il faut que nous puissions identifier tous les blocages et qu’on les lève. Cela, depuis octobre ou novembre, bien avant l’hivernage » a indiqué le premier ministre Choguel Kokalla Maïga » lors de cette réunion. Et pour cela, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des domaines, de l’aménagement du territoire et de la population, Imrane Abdoulaye Touré rassure. « Nos équipes sont déjà sur le terrain pour actualiser le recensement et l’évaluation des constructions qui sont dans les servitudes des différents marigots dans le district de Bamako. Ce travail va être finalisé cette semaine » a-t-il indiqué.
En plus de ces actions, le premier ministre souligne également la nécessité de changer la politique de l’urbanisation dans notre pays. Selon lui, il faut que le politique tranche sur les infrastructures qui datent de l'époque où Bamako comptait seulement 70 000 habitants. « Aujourd’hui, on est à 4 millions d’habitants. Il faut que ces questions soient prises en charge afin de proposer des solutions » a indiqué le chef du gouvernement avant de souligner que les infrastructures actuelles ne sont plus à la population actuelle.
A ses dires, il y a des zones situées dans des bas-fonds comme Bla et une partie de Ségou, il y en a d’autres comme Missabougou en commune V du district de Bamako où les collecteurs sont sous dimensionnés. « Il faut que le politique tranche » indique le premier ministre, tout en regrettant que tous les ans depuis 10 ans, 20 ans, c’est le même problème.
Il faut noter que parmi les cas d’inondations révélés lors de cette rencontre, les quartiers de Missabougou et de Yirimadjio seuls ont connu deux le weekend dernier. Ce qui a causé, deux morts (des enfants), ont touché 121 ménages, soit au total 1209 personnes sinistrées.
Issa Djiguiba