Ce samedi 20 janvier 2024, l’Armée malienne célèbre le 63è anniversaire de sa création. Cette année, cette célébration est placée sous le signe d’une mission accomplie par les autorités de la Transition. Hier, dans son discours à la nation, le Président de la Transition, colonel Assimi Goïta, est revenu sur les soubresauts, les coups bas que l’armée a subis dans la défense et la reconquête du territoire national.
Au Mali, le 20 Janvier de chaque année est célébré fête de l’armée nationale. Ce 63è anniversaire intervient dans un contexte de reconquête du territoire national avec la reprise totale de toutes les villes au Nord du Mali, notamment Kidal, Aguelhoc ou encore Ber qui échappaient au contrôle du pouvoir depuis plus d’une décennie.
C’est pourquoi d’ailleurs, le chef suprême des Armées colonel Assimi Goïta a placé cette commémoration du 20 Janvier sous le signe d’une mission accomplie, celle de la reconquête de l’intégrité territoriale du pays.
Selon lui, la fête de l’armée est l’un des symboles fédérateurs du peuple malien. « Ce même peuple avait exprimé lors des Assisses nationales de la refondation comme priorité absolue la reconquête de l’intégrité du territoire, le rétablissement de la paix, la sécurité et la stabilité dans tout le pays », rappelle le chef de l’État dans son discours à la nation.
Pour lui, cette mission considérée comme étant au-dessus de nos moyens, est entièrement accomplie aujourd’hui par nos Forces de défense et de sécurité dans le strict respect des Droits de l’Homme et du Droit international humanitaire. Ce succès, poursuit le Président Goïta, réside dans l’application rigoureuse du Plan d’action du gouvernement.
En plus de la poursuite des réformes engagées, le chef de l’État donne des précisions sur les efforts du gouvernement. Selon lui, ils ont porté notamment sur l’augmentation des effectifs, l’amélioration des conditions de vie et de travail des militaires et l’acquisition d’équipements au profit des Armées et services.
Des réformes engagées pour une armée plus efficace !
Concernant la militarisation de la Police nationale et de la Protection civile, le chef suprême des Armées dira qu’elle a été l’une des reformes déterminantes dans la transformation du Code piste doctrinale des Forces de défense et de sécurité. « L’adoption du statut de la réserve et d’autres textes sur les armées et les services s’inscrivent dans cette dynamique. Elle vise à harmoniser, à fortifier l’emploi, en garantissant une disponibilité accrue, une capacité de mobilisation à la hauteur du défi », précise le colonel Goïta.
Et le Président de la Transition d’ajouter ainsi : « 2023 a vu la consolidation des recrutements ordinaires et spéciaux ainsi que le lancement de la nouvelle vague dans toutes les branches des Forces de défense et de sécurité ».
Ainsi, le Président affirme que la réussite de la sécurisation du referendum du 18 juin 2023 et de la Biennale artistique et culturelle à Mopti en est une illustration parfaite. « En parallèle, les programmes de formation, d’entraînement et de préparation opérationnelle des forces armées ont été adaptées au contexte. Le renforcement des capacités aériennes et terrestres a été assuré par la dotation des FAMa en plusieurs véhicules tactiques de combat, engins blindés, avions, hélicoptères et drones », ajoute le chef suprême des Armées.
Des réalisations en cours d’exécution !
Dans le même discours à la nation, le chef de l’État rappelle les grands chantiers en cours d’exécution comme les camps militaires dans les localités de Bougouni, Kita, Diéma, San et Koutiala avec la fortification des emprises sur les théâtres d’opérations. En plus, dit-il, il y a le démarrage de la construction de logements au profit des Forces de défense et de sécurité ainsi que la revalorisation des États-majors par la mise à disposition des postes de commandement ultra-modernes. « L’inauguration prochaine de l’hôpital militaire de Banankoro est un atout essentiel et un témoignage de notre profonde gratitude envers nos militaires blessés. Cet hôpital constituera également une opportunité pour nos compatriotes qui bénéficieront des soins de qualité tout en réduisant les évacuations sanitaires au coût exorbitant », indique le Président Goïta.
L’armée malienne a été créée le 20 janvier 1961 par le père de l’Indépendance du Mali, Président Modibo Kéita dans l’optique de ne plus confier la sécurité et la défense du pays à une puissance tierce.
Hamissa Konaté
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