Le président de la transition, le général d’Armée Assimi Goita, l’avait pourtant signalé : l’armée malienne va continuer à se doter d’équipements toujours plus sophistiqués. Comme pour célébrer le 26 mars d’une manière différente, la population bamakoise a assisté, en cette journée commémorative des martyrs, à l’arrivée d’un cortège à perte de vue de nouveaux équipements logistiques pour l’armée malienne. De Sebenikoro à Kati, en traversant la capitale, les citoyens n’ont pas caché leur sentiment mêlé de joie et de fierté. « Vive Assimi, vive l’armée malienne… »
« Celui qui veut la paix, prépare la guerre », dit-on. Cette assertion sied bien à la volonté politique des plus hautes autorités de la transition, qui, depuis la rectification de celle-ci, ne badinent plus avec le renforcement du dispositif opérationnel des forces armées maliennes (FAMa). Équipement après équipement, et le dernier en date est celui du 26 mars 2025. Un cortège interminable, embarqué au port de Conakry, a traversé la capitale malienne jusqu’à la ville garnison de Kati.
Ce nouvel arrivage renforce certes le dispositif opérationnel de l’armée malienne, mais surtout, il contribue à restaurer la quiétude d’une population longtemps meurtrie par une décennie de « banditisme », de « terrorisme » et de « criminalité transfrontalière », face à une armée défaite et inoffensive.
Heureusement, « rien ne sera plus comme avant », a promis le chef suprême des armées, le général d’Armée Assimi Goita, en confiant cette mission de défense nationale à l’un de ses fidèles frères d’armes, le général de Corps d’Armée Sadio Camara, qui, à son tour, a promis un repos éternel à tous les ennemis de la République.
Kidal, Ber, Tinzawatene, Aguel-hoc et d’autres localités, qui étaient autrefois craintes lors de voyages officiels, sont désormais devenues des zones fréquentables, tout comme Koulikoro, Bougouni ou Siby au sud du Mali. Les groupes armés, qui imposaient jadis leur loi dans ces régions, sont désormais réduits à l’état de Maliens de l’extérieur. Désormais, ils n’ont plus que deux choix : rejoindre la République ou rester au repos éternel.
Issa Djiguiba