L’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya, haut représentant de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel) était face aux médias ce vendredi au siège de l’institution sous régionale à Bamako.
Au cours de la conférence de presse, il a qualifié de « politique » le procès ayant abouti à sa condamnation à la prison à perpétuité par la justice burundaise dans l’affaire dite « assassinat du président Melchior Ndadaye ».
Pour Pierre Buyoya, cette affaire a été conduite en violation flagrante de toutes les dispositions nationales et internationales qui consacrent « le droit de toute personne humaine à un procès juste et équitable ». Le conférencier a, en outre estimé que les preuves des faits reprochés aux accusés n’ont jamais été présentées, ni démontrées.
D’après ancien chef de l’État, ce jugement foule aux pieds la constitution, les lois, les principes et les procédures qui fondent le droit burundais. Il viole également le principe de la prescription et de la non-rétroactivité de la loi pénale d’autant que « les faits incriminés se sont déroulés il y a vingt-sept ans ».
« La loi en vigueur à l’époque limitait leur poursuite à une période de vingt-ans », a précisé l’ancien président du Burundi. Face à ces violations, Pierre Buyoya a rejeté le verdict tout en se réservant le droit de faire appel auprès des juridictions et instances nationales et internationales compétentes pour que « justice soit faite aux personnalités injustement condamnées ». Pierre Buyoya a été condamné avec 19 autres personnes à des peines allant de la servitude pénale à la prison à perpétuité.
B. DOUMBIA
Source. L Essor