JOURNÉE MONDIALE DE L’AUTISME : Briser le tabou pour une meilleure inclusion des malades

Le 02 avril de chaque année est célébrée la Journée mondiale de l’autisme. Dans cette optique, l’Association autisme Mali a organisé une journée de sensibilisation à l’endroit des parents, des professionnels de la santé et plusieurs autres associations engagées pour la cause des personnes autistes. La Journée vise à briser le tabou pour une meilleure inclusion sociale des malades atteints d’autisme. L’initiative est saluée par l’ensemble des participants, surtout la prise en charge très tôt des patients est fortement recommandée.

 

La maladie en question est un trouble du neurodéveloppement, qui se manifeste par une altération de la communication et des interactions sociales. Selon les spécialistes, quand la maladie est plutôt détectée, il est possible de mettre en place des stratégies éducatives et thérapeutiques qui favorisent le développement et l’inclusion des enfants autistes.

 

De leurs côtés, les participants adhèrent à l’initiative et insistent beaucoup sur la sensibilisation pour faciliter l'insertion sociale des personnes autistes afin d’améliorer les conditions de vie de leurs familles respectives.

Pour l’un des parents d’un enfant autiste, Fatoumata Diop, la prise en charge se passe bien : « avec mon enfant, ça se passe très bien, parce qu’on a commencé la prise en charge de la maladie assez tôt, quand vous voyez mon enfant aujourd’hui, si je ne vous dis pas qu’il est atteint d’autisme, vous n’allez pas le reconnaître ».

 

Alors qu’est-ce qui s’est passé ?

Il faut une prise en charge assez tôt, répond notre interlocutrice. « Quand on ne fait pas la prise en charge tôt, l’enfant va beaucoup traîner et son intégration deviendra forcement difficile dans la société », conclut Fatoumata Diop.

Pour la représentante de la présidente de l’Association autisme Mali, Aïssata Ouattara, lorsqu’on a un enfant autiste au Mali, on est confrontés à plusieurs difficultés.

« Les parents souffrent énormément avant que le diagnostic de leur enfant soit posé. C’est vraiment un problème. Normalement, on doit faire le dépistage aux environs de trois ans et mettre en place tous les accompagnements qu’il faut pour aider l’enfant à se développer, mais tel n’est pas le cas », regrette la représentante de l’Association autisme Mali, avant de préciser que : « c’est pour cela, beaucoup d’enfants ne sont pas dépistés à temps, car les parents sont dans l’errance médicale ».

 

C’est quoi l’errance médicale ?

On parle de l'errance médicale lorsque le patient est atteint d'une pathologie rare : il va de service en service sans qu'un diagnostic ne soit posé et donc ne sera pas pris en charge à temps, a-t-elle expliqué.

Hamissa Konaté

 

 

 

 

 

 

 

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