Ce montant a été dévoilé hier par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, au cours d’une rencontre avec les Partenaires techniques et financiers par visioconférence
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, a présenté, hier, le budget de son plan d’actions dont l’objectif général est de contribuer à l’organisation de scrutins libres, transparents et apaisés de sortie de crise et l’opérationnalisation des nouvelles régions. Ce budget s’élève à un peu plus de 88 milliards de Fcfa dont plus de 68 milliards sont prévus pour les scrutins (Référendum, élections présidentielle, législatives, régionales, cercles et communales).
D’après le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, ce budget estimatif a été élaboré sur la base des dernières élections et en tenant compte de la situation sanitaire.
Le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga a donné cette précision hier aux Partenaires techniques et financiers de notre pays qui demandaient de prioriser les actions et de prendre en compte le contexte actuel du pays.
Le département a présenté un chronogramme qui prévoit plusieurs scrutins
L’ordre du jour de cette rencontre qui s’est déroulée par visioconférence, était : Échanges sur l’état des préparatifs des élections générales.
Si les partenaires n’ont pas donné leur quitus définitif à ce budget au cours de la réunion, ils ont néanmoins réaffirmé leur appui constant et multiforme au processus de la Transition. «Il est clair qu’il y a des défis à relever d’autant qu’il ne reste que 13 mois de la période de la Transition et avec 7 ou 8 scrutins à organiser», a indiqué le représentant de l’ambassade de Danemark au Mali. Niels Bossen estimera que tous les efforts doivent être mis ensemble pour réussir.
«Du côté du Royaume de Danemark, nous sommes là à accompagner le gouvernement de Transition à sa réussite», a-t-il déclaré, notant cette dynamique chez les autres partenaires qui sont prêts à accompagner le gouvernement dans ce sens. Cependant, les «amis» du Mali ont émis des inquiétudes qui tournent essentiellement autour de l’implication des jeunes et des femmes dans le processus, de l’organe unique de gestion des élections et d’un chronogramme «précis» des scrutins.
S’agissant du chronogramme «précis» des échéances électorales, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a signalé «que le gouvernement est totalement en phase avec les grandes dates, sur la base desquelles il serait constitué un chronogramme détaillé». «La production d’un chronogramme, conformément à la feuille de route de la Transition, constitue l’un des objectifs assignés au ministère de l’Administration territoriale », a indiqué le ministre Maïga. Cependant, a-t-il ajouté, son ministère attend d’abord la validation du programme d’actions gouvernementales et du programme de travail gouvernemental par le Conseil national de Transition.
«C’est uniquement à l’issue de cette validation que nous pourrons exprimer avec beaucoup plus de précision nos besoins», a fait savoir le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga.
Au cours de cette réunion, le département a présenté un chronogramme qui prévoit 7 ou 8 scrutins : le référendum est prévu pendant le 2è trimestre de 2021, l’élection des conseillers des collectivités territoriales au cours du 4è trimestre 2021, l’élection des conseillers nationaux ou sénateurs (1er trimestre 2022). Quant aux élections présidentielle et législatives, elles auront lieu le 1er trimestre 2022.
Bembablin DOUMBIA
Source L'Essor