Semaine nationale de la réconciliation : le Burkina Faso et le Niger, des parties prenantes de cet élan de solidarité envers les victimes des inondations

La Semaine nationale de la réconciliation (SENARE) a été officiellement lancée hier dimanche 15 septembre 2024.  Placée sous le thème « Solidarité et Unité Nationale autour des victimes des inondations dans l’espace AES ». Le Ministre de la Santé et du Développement Social du Mali, le Colonel Assa Badiallo Touré et le Ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale, le Colonel Major Ismaël Wagué étaient accompagnés, pour l’occasion, par deux ministres de la confédération de l’AES, à savoir, le Général de Brigade Mohamed Toumba, Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur de la Sécurité Publique et l’Administration du Territoire du Niger  et Madame Somé Diallo Nandy, Ministre de la Solidarité et de l’Action Humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille du Burkina Faso.

En plus de la même vision, les trois pays de l’AES partagent également les mêmes réalités climatiques. C’est ce qui justifie la présence des ministres burkinabé et nigérien au lancement de la Semaine nationale de la réconciliation (SENARE) qui se tient du 15 au 21 septembre 2024. 

Selon le Ministre d’État du Niger, la thématique choisie pour la troisième édition de la SENARE « telle que formulée, fait naturellement de nous, non pas seulement des invités, mais des parties prenantes à part entière, dans l’élan de solidarité envers l’ensemble des victimes des inondations de notre espace commun ». Il a profité de l’occasion pour donner le bilan de cette catastrophe naturelle au Niger. « Comme vous le savez, la déferlante des inondations, consécutives à une saison hivernale exceptionnelle pluvieuse, n’a épargné aucun de nos Etats. Au Niger, à la date du 12 septembre courant, pas moins de 125 000 ménages sinistrés sont enregistrés, totalisant plus de 924 000 personnes impactées dans plus de 2 500 villages ou quartiers » 

Une situation quasiment similaire au Burkina Faso, où, 9 régions ont été inondées sur les 13 que compte le pays. Une catastrophe qui ajoutée à la crise sécuritaire que connait l’espace AES, nécessite un modèle approprié de réconciliation, selon la ministre Madame Some Diallo Nandy du Burkina Faso, pour espérer un réel développement économique et social du Sahel. « Le Burkina Faso, à l’image des autres pays de l’AES traverse actuellement une situation de crise, non seulement sur le plan sécuritaire, mais humanitaire et aussi sociocommunautaire. La fragilisation du tissu social dans nos pays respectifs nous recommande aujourd’hui d’inventer des modèles appropriés de réconciliation au sein de nos communautés pour espérer un réel développement économique et social de nos pays qui doit se reposer sur la participation de toutes les citoyennes et de tous les citoyens » a-t-elle ajouté.

Pour l’atteinte de cet objectif, le Colonel Assa Badiallo Touré, ministre de la Santé et du Développement Social du Mali soutient qu’il faut du courage, du temps, mais aussi et parfois de l’argent et même un changement d’habitude. Pour elle, se soutenir les uns les autres, est l’un des meilleurs moyens de créer un monde plus juste. C’est d’ailleurs pourquoi, au nom de la confédération de l’AES, Assa Badiallo Touré a remis un chèque géant de 100 millions de francs CFA au gouverneur de la région de Gao et un appui de cinq tonnes de riz pour les ménages sinistrés ainsi que 500 kits scolaires pour les enfants des ménages sinistrés.

Il faut rappeler que sur les 374 cas d'inondations au total ayant fait 29 644 cas d'effondrements, 179 949 personnes sinistrées, 37 476 ménages affectés dans tout le Mali, Gao seule compte 4 486 maisons effondrées faisant 457 ménages sinistrés avec 36 336 personnes affectées dont 16 635 enfants.

Ainsi pour les autorités de la transition, le choix de Gao pour le lancement de la SENARE est stratégique. Selon Assa Badiallo Touré, ce choix vise à réconcilier tous les Maliens et quelle que soit la nature des différends qui les opposent.  « Nous devons accompagner pleinement le ministère de la réconciliation dans ce vaste et complexe chantier de réconciliation », a pour sa part invité l’ensemble des Maliens, la ministre de la Santé et du Développement Social.

Issa Djiguiba  

 

 

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