Journée mondiale de l’environnement 2020 : sous le signe de la protection de la biodiversité

          Le Mali à l’instar des autres pays du monde, célèbre le 5 juin, la journée mondiale de l’environnement. Instituée depuis 1974 par l’Organisation des Nations Unies, cette journée se veut être un cadre privilégié consacré à la sensibilisation des citoyens du monde sur les enjeux environnementaux.

          L’édition de cette année ayant pour pays hôte la Colombie, a retenu comme thème la biodiversité. Ce thème raisonne comme un appel à l’action pour mettre un terme à disparition accélérée d’espèces animales et végétales, conséquemment à la dégradation leur cadre de vie. Rappelons que l’édition 2019 qu’avait accueillie la Chine était placé sous thème la pollution de l’air.

         La protection des écosystèmes apparait aujourd’hui comme une urgence. D’où l’intérêt du theme de cette année. Les écosystèmes sont, en effet, le socle d’une vie saine pour les humains. Protéger la richesse de la biodiversité permet à coup sûr de contribuer à la purification de l’air, la disponibilité des matières premières et des aliments pour les espèces animales et végétales.

         Cependant, la situation environnementale actuelle du monde frôle des seuils critiques. Les études des experts en la matière révèlent que la planète est en danger. La menace pèse sur plusieurs espèces de la faune et de la flore sauvage par le fait de l’homme sur la nature. Selon les statistiques, un million d’espèces végétales et animales sont menacées d’extinction au cours des prochaines décennies, en grande partie à cause des activités humaines. Le rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services économiques publié en mai 2019 confirme cette tendance.

         La nécessité de prendre cette problématique à bras le corps saute aux yeux dès lors qu’on analyse l’actualité climatique. Ces deux dernières années ont été marquées par des désastres climatiques majeurs : la dévastation d’immenses d’étendue de forêts par des incendies au Brésil, en Californie et en Australie. A cette liste noire, s’ajoute les invasions de criquets dans la Corne de l’Afrique, sans oublier la destruction des récifs coralliens. Ces derniers favorisant pourtant, selon les experts, 25% de la vie dans les océans.

          La menace climatique se manifeste aussi sous d’autres formes, plus inquiétantes. Le monde entier est ébranlé par la pandémie de la coronavirus qui, à ce jour, a touché 6,5 millions de personnes dans le monde, et causé 386.073 décès. Cette pandémie apparait aussi comme un tragique rappel qui vient attester les liens étroits existant entre la santé de la planète et celle des êtres humains.

          En effet, des études scientifiques ont démontré qu’environ 60 % de toutes les maladies infectieuses chez l’homme sont des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles parviennent par l’intermédiaire des animaux.

         En 2016, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a, par ailleurs, signalé que l’augmentation fulgurantes des épidémies de zoonoses dans le monde. Celles-ci constituant 75 % de toutes les maladies infectieuses émergentes chez l’être humain, selon l’organisation.

M. TOURÉ

Source: L'Essor

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