Dans un communiqué dont nous avons reçu copie hier, le gouvernement dit avoir constaté avec indignation que, depuis un moment, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) s’arroge des actes régaliens de l’État en violation flagrante des termes de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger.
Ces actes anti-républicains, selon le gouvernement, vont d’une prétendue grâce accordée à des détenus, à la délivrance d’autorisations de déplacement sur des sites d’orpaillage en passant par le refus de recevoir les médecins en charge de la lutte contre la maladie à coronavirus et les nombreux obstacles érigés contre la présence de l’Armée nationale reconstituée.
«Le gouvernement du Mali condamne devant notre peuple, le Comité de suivi de l’Accord (CSA), les partenaires au développement et l’ensemble de la communauté internationale, ces actes attentatoires à la souveraineté nationale », indique le communiqué, ajoutant que le gouvernement appelle tous les acteurs à faire preuve de la plus grande retenue et à privilégier les moyens et comportements qui désamorcent les tensions et favorisent un retour rapide et durable à la paix et à la cohésion nationale, notre seul salut.
En outre, le gouvernement invite les acteurs du processus de paix à privilégier les mécanismes et procédures, prévus par l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, à toujours inscrire leurs actions dans un cadre démocratique qui respecte la forme républicaine de l’État du Mali et l’intégrité de notre territoire national.
Il réitère sa main tendue, son engagement constant et sa volonté renouvelée à œuvrer avec tous les acteurs du processus pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger afin de parvenir à une sortie de crise définitive. «Toutes les guerres, toutes les crises ont une fin et celles du Mali aussi, demain la paix», conclut le texte.
Source: Essor