Avant d’assister à l’investiture du président Roch Marc Christian Kaboré, prévue ce lundi, le Premier ministre a eu des séances de travail avec les hautes autorités burkinabé
Le Premier ministre, Moctar Ouane, est arrivé samedi à Ouagadougou au Burkina Faso pour une visite de travail de quatre jours. Le chef du gouvernement est dans la capitale burkinabè pour représenter le président de la Transition à la cérémonie d’investiture de son homologue Roch Marc Christian Kaboré prévue ce lundi. Il mettra à profit cette visite pour explorer avec les autorités du Faso, les voies et moyens de consolider les relations de coopération entre les deux pays.
À son arrivée samedi, Moctar Ouane a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue burkinabè Christophe Joseph Marie Dabiré avec qui, il a eu un tête-à-tête pendant un quart d’heure dans le salon d’honneur de l’aéroport international de Ouagadougou.
Dimanche dans la matinée, le Premier ministre Moctar Ouane a été reçu en audience par le chef d’état burkinabè au palais présidentiel de Kossyam. à l’issue de l’entretien entre les deux hautes personnalités, le chef du gouvernement a indiqué qu’il était venu représenter le président de la Transition Bah N’Daw à l’investiture du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, fraîchement réélu à l’issue de la présidentielle du 22 novembre dernier avec 58,14% des voix. « J’ai saisi cette occasion pour lui réitérer les très vives et chaleureuses félicitations de son homologue malien et au-delà, de l’ensemble du peuple malien qui saisit aussi cette occasion pour adresser au peuple burkinabè, son salut fraternel », a déclaré Moctar Ouane, qui s’est dit très heureux de la belle leçon de démocratie que le Burkina Faso vient d’administrer à l’ensemble du continent à travers la préparation, l’organisation, le déroulement et l’issue du scrutin présidentiel et législatif qui vient de se dérouler.
Selon lui, c’est une belle leçon de démocratie parce que cela s’est passé dans un contexte sécuritaire difficile, mais le résultat a révélé la grande maturité du peuple burkinabè qui est aussi un message très fort envoyé à l’ensemble de nos pays. « Je pense également que cette élection a permis de révéler ce qu’un peuple rassemblé et uni peut faire pour son progrès continu sur le chemin du développement et de la paix », s’est réjoui le Premier ministre, qui a dit s’être entretenu avec le chef d’état burkinabè sur les relations de coopération entre le Mali et le Burkina Faso qui sont anciennes, fortes et confiantes. D’après lui, les orientations et les directives données par le président Kaboré permettront de faire en sorte que ces relations puissent se consolider et que cette coopération puisse se diversifier. « Nous allons y travailler dans les prochaines semaines et les mois à venir dans le cadre de la grande commission mixte de coopération entre le Mali et le Burkina Faso », a souligné le chef du gouvernement, pour qui, ces relations ont aujourd’hui plus que besoin d’être structurées.
D’abord au plan de la sécurité, Moctar Ouane dira que les deux pays ont une préoccupation commune. à cet effet, ajoutera-t-il, il s’agira de stabiliser nos pays et au-delà, notre espace communautaire et même l’espace régional sahélien. Sur ce plan, il a estimé que le Mali et le Burkina Faso ont des rôles essentiels et une position centrale à jouer. « Nous sommes déterminés tous les deux à jouer ce rôle dans le cadre de la Force conjointe du G5 Sahel qui est une force de stabilisation importante dans la zone des trois frontières », a-t-il laissé entendre.
Pour le Premier ministre, cette visite permet également de faire en sorte que sur les autres domaines de coopération notamment transfrontalière qui est essentielle et exemplaire, le Mali et le Burkina Faso travaillent à consolider les résultats importants obtenus à cet égard. Il a rappelé que le Mali et le Burkina Faso ont développé une coopération transfrontalière qui inspire beaucoup d’autres pays. Le chef du gouvernement a expliqué aussi que sa visite sera une occasion d’explorer de nouvelles pistes de coopération qui permettraient de justifier toute la singularité de la relation entre le Mali et le Burkina Faso. à cet effet, il pense à un partage d’expériences notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’éducation, du numérique qui sont importants pour le développement et qui pourraient être utiles pour les deux pays.
Envoyé spécial
Dieudonné DIAMA
Source L'Essor