La Plateforme des syndicats de la santé du Mali (PLASSMA), composée du Syndicat des médecins et de la Fédération des syndicats de la santé (FESYSAM), envisage aussi un débrayage de 72 heures à compter du 25 jusqu’au 27 novembre et se réserve le droit d’enchaîner, si ses revendications ne sont pas satisfaites, avec une autre grève de 120 heures (du 7 au 11 décembre 2020).
La Plateforme exige l’application du statut des agents de la santé, l’intégration des contractuels à la charge des associations de santé communautaire (Asaco) à la Fonction publique des collectivités, mais aussi la création d’une passerelle entre cette fonction publique et l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique.
Elle exige aussi la gestion de la problématique de la bi-appartenance, l’intégration des contractuels des hôpitaux à la Fonction publique de l’État, le paiement intégral et sans délai des arriérés d’émoluments du personnel de la santé. Selon le secrétaire général adjoint de la Plateforme, Dr Boubacar Niaré, les négociations n’ont commencé que lundi dernier, c’est-à-dire 13 jours après le dépôt de leur préavis de grève.
Pour lui, cette situation atteste d’un manque de volonté des autorités à instaurer le dialogue en vue de trouver un accord. Il n’espère pas trop sur les négociations actuelles puisqu’il n’y a déjà pas eu d’accord sur deux points qui étaient au cœur d’une première négociation.
«Si on continue sur cette lancée, la grève sera effective», a clairement laisser entendre le syndicaliste, tout en ajoutant que les agents assignés aux prélèvements des échantillons pour le test de la Covid-19 n’assureront même pas le service minimum. Il a cependant indiqué que la Plateforme a trouvé un compromis avec l’État sur un certains points, notamment la relecture du statut des agents de santé.
Fatoumata NAPHO
Source L'Essor