ORDRE PUBLIC : Suspension de toutes les activités politiques

Le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et Porte-parole du Gouvernement, Colonel Abdoulaye Maïga, a animé, ce mercredi 10 avril 2024, un Point de presse, pour expliquer notamment les raisons qui ont poussé les autorités de la Transition à suspendre toutes les activités des partis politiques et associations à caractère politique.

 

En effet, les autorités de la Transition ont décidé, au cours du Conseil des ministres, tenu ce mercredi 10 avril 2024, à Koulouba, de suspendre jusqu’à nouvel ordre, les activités des partis politiques et associations à caractère politique.  Le ministre Porte-parole du Gouvernement (PPG), Colonel Abdoulaye Maïga, a rencontré, les journalistes dans la Salle de Conférences de son département pour donner des explications.

 

Selon lui, les activités des partis politiques et associations à caractère politique sont suspendues jusqu’à nouvel ordre pour des raisons d’ordre public. « Sont suspendues jusqu'à nouvel ordre, pour raisons d'ordre public, les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations sur toute l'étendue du territoire national », indique Colonel Abdoulaye Maïga devant une vingtaine de journalistes.

 

Cette mesure des autorités est impersonnelle. Elle vise notamment à mettre fin aux débats politiques stériles sur la fin de la Transition. Selon le PPG, ces discussions n’ont pas leur raison d’être, au moment où le Mali s’apprête à organiser le Dialogue inter-maliens (DIM), qui est initié par le Président de la Transition pour permettre aux Maliens de se parler et de trouver des solutions maliennes aux problèmes maliens.

 

Lors de ce Point de presse, Colonel Abdoulaye Maïga a justifié cette décision par des raisons politiques et sécuritaires. « Je ne vous apprends absolument rien du tout, les formes de terrorisme que nous avons connu ici ont évolué. Dans un premier temps, c’était vraiment un terrorisme mené essentiellement par des acteurs extérieurs. Ensuite, ce terrorisme s’est amalgamé avec une conflictualité entre les communautés. Aujourd’hui, cette conflictualité communautaire a suffisamment porté atteinte à l’unité et à la cohésion nationale. Et, l’objectif recherché à travers ce Dialogue est de régler définitivement le problème du terrorisme dans notre pays », précise le PPG.

 

« La Transition n’est pas dans un vide juridique »

Ainsi, il dira qu’il n’est pas question que ce Dialogue inter-maliens soit pris en otage ou perturbé par les acteurs politiques. « Nous avons tenu la sincérité en gage de bonne foi à informer l’opinion nationale et internationale qu’il serait impossible, compte tenu d’un certain nombre d’arguments qu’on avait évoqués dans le Communiqué N°060 du Gouvernement de la Transition, (en date du 25 septembre 2023), de tenir les élections à date, bien entendu, un léger report. Mais, lorsqu’on entendait certains acteurs évoquer le 26 mars des hypothèses (fin de la Transition) qui n’ont pas lieu d’être, hypothèses d’ailleurs prises en charge par la Constitution du 22 juillet 2023 et la Charte de la Transition. Toutes les dispositions sont claires et bien mentionnées que la Transition n’est pas dans un vide juridique », réplique le ministre Porte-parole Abdoulaye Maïga.

 

Toutefois, il invite l’ensemble des acteurs politiques à collaborer avec le Comité de pilotage du Dialogue inter-maliens pour la réussite de ses assises dont la phase communale se déroulera du 13 au 15 avril prochain.

Hamissa Konaté

 

 

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