La République du Mali, à travers le ministère de l’Agriculture et le Royaume du Maroc via son Office chérifien des phosphates, ont signé, ce mercredi 02 octobre 2024, un Protocole d’accord, dans le domaine de l’agriculture. La cérémonie de signature de ce partenariat, s’est déroulée, dans les locaux du département de l’Agriculture.
Ce nouveau partenariat gagnant-gagnant est le fruit de la bonne coopération entre la République du Mali et le Royaume chérifien du Maroc. L’Accord va désormais permettre de répondre aux défis liés à l'amélioration de la productivité agricole et de lutter efficacement contre l'insécurité alimentaire au Mali.
La gestion, l’amélioration de la santé et la fertilité des sols, comme dorénavant, des initiatives pour améliorer la production agricole
Pour une meilleure productivité agricole, le Président et Directeur Général (PDG) du Groupe OPC-Africa, Dr. Mohamed Anonuar Jamali, évoque des initiatives dans ce secteur. Il cite notamment la gestion, l’amélioration de la santé et de la fertilité des sols. « Donc, la 1ère initiative vise à apporter une panoplie de services aux petits fermiers, à travers la création d’un Réseau ou Centre de services agricoles de nouvelle génération. Nous sommes convaincus que, la transformation agricole peut aller à une vitesse plus supérieure qu’habituelle, en se basant sur les jeunes, les femmes et l’accès à des technologies. La 2è initiative dont nous avons discuté avec la Banque mondiale et la partie malienne, vise à favoriser le développement de l’entreprenariat des jeunes et des femmes dans l’Agri Tech », explique le PDG du Groupe OPC-Africa.
Mais toutefois, Dr. Mohamed Anonuar Jamali, a également souligné la réussite de ce Partenariat tripartite entre le Gouvernement du Mali, la Banque mondiale et son Office, lors de la dernière campagne agricole, qui, selon lui, a permis d’assurer l’engrais de qualité aux fermiers, malgré un contexte de crise que nous connaissons tous, comme l’insécurité alimentaire, la baisse des prix sur le marché international avec des perturbations signifiantes.
L’agriculture est un portefeuille majeur de la Banque mondiale au Mali
Selon le représentant de cette Institution financière au Mali, Robert Bou Jaoudé, le secteur agricole représente une part importante du portefeuille de sa Banque. « Ici, nous finançons notamment trois projets majeurs, que sont le PDAZAM, le PRSA et le PRAPS II, pour un montant global de 210 millions de dollars (126 milliards de francs CFA), soit 13% de notre portefeuille national et régional », précise le représentant de la Banque mondiale au Mali.
Le Mali est une référence dans le domaine de l’agriculture
Les autorités du Mali accordent une place de choix au secteur de l’agriculture. Donc, ce nouveau partenariat entre le Mali, le Maroc et la Banque mondiale, va faciliter l’accès à des intrants agricoles de bonne qualité et à des prix abordables. Selon le ministre de l’Agriculture du Mali, Daniel Siméon Kéléma, ce partenariat vise le renforcement de la filière agricole et l’amélioration de l’utilisation des engrais en tant qu’ : « élément clé de la relance de la production agricole et de la lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, au Sahel et en particulier au Mali ». Le Chef du département de l’Agriculture, a aussi déclaré que : « les défis du secteur agricole sont étroitement liés à la mauvaise santé des sols, caractérisée par leur carence en nutriment, qui est liée aussi, à un déficit d’apport en engrais, dans un contexte de changement climatique. Le phénomène simplifie l’épuisement de nutriment et la dégradation générale des sols. Ce phénomène suit chaque année une trajectoire insoutenable pour l’économie du pays », regrette le tout nouveau ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kéléma.
Hamissa Konaté