Le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, a procédé ce samedi 16 novembre 2024, au lancement des activités de la 14è édition des Rencontres de Bamako ou Biennale de la photographie africaine au Musée national du Mali. Ces Rencontres de Bamako sont désormais ouvertes jusqu’au 16 janvier 2025, soit environ deux mois.
Cette 14è édition marque les 30 ans de la Biennale africaine de la photographie. Placée sous le thème : « Kuma ou la parole », cette Biennale africaine prend ses quartiers ici à Bamako au Musée national, au Musée du district, au Palais de la culture, au Mémorial Modibo Keïta, au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté et à la Galerie Médina de Bamako. Cette année, elle a été rendue possible grâce à la détermination des autorités de la Transition. Lors de cette Biennale de la photographie, 30 artistes issus du continent africain présentent leurs œuvres. Pour cette édition, le Royaume du Maroc est le pays invité d’honneur.
Le commissaire général des Rencontres de Bamako, Lassana Igo Diarra, invite le public à participer massivement aux différentes réunions programmées : « que la parole s’exprime puisse que c’est le thème. Nous attendons que toutes les expositions soient faites pour mieux découvrir les talents des artistes d’Afrique et que le public sorte massivement ».
Le silence est plus éloquent que la parole elle-même, parole des sages
Selon le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, le silence est souvent plus éloquent que la parole elle-même. Pour lui, les photographes sont en terrain connu car, indique le ministre Guindo, leurs œuvres parlent sans les mots dans le silence. « Donc permettez-moi de vous rendre un vibrant hommage à tous les photographes pour les messages véhiculés à l’humanité toute entière à travers leurs œuvres », témoigne le Chef du département de la Culture malienne.
"La tenue à Bamako de cette Biennale est un signe de soutien aux autorités de la Transition..."
Pour sa part, le Chef du gouvernement, Dr. Choguel Kokalla Maïga, trouve que les Maliens n’oublieront pas de sitôt ces Rencontres de Bamako. « Votre présence massive est un signe de soutien et une marque de foi. Quand vous regardez certaine presse aujourd’hui, vous pensez directement qu’on ne peut pas tenir une telle réunion ici, mais vous, vous êtes venus et vous avez tout vu. Nous sommes-là et tout le monde se sent en sécurité. J’espère que vous allez raconter la bonne version », espère le Chef du gouvernement.
Pour lui aussi, les Rencontres de Bamako ou la Biennale africaine de la photographie se sont imposées au fil des éditions comme l’un des rendez-vous incontournables dans l’agenda de la photographie à l’échelle du continent. « Aujourd’hui, elles sont un évènement culturel majeur bien apprécié par la diaspora africaine au même titre que le Fespaco, le Dakkak et le Mansa », a-t-il ajouté.
Mais en ce qui concerne le pays invité d’honneur de cette édition, le Premier ministre rappelle le contexte géopolitique et stratégique existentiel. « Qui n’a pas suivi ces dernières années, ces derniers mois que les États du Sahel envisagent sur une proposition de l’initiative stratégique du roi du Maroc d’accéder à la Mer, dont les pays de l’AES et d’autres pays du Sahel. On a voulu nous étrangler un moment par procuration même si certains Africains ont été utilisés pour cela, mais récemment, on a vu le voyage de nos ministres au Maroc pour des réunions stratégiques. Donc, il y a toujours ceux qui pensent le bien et le mal, car chacun défend ses intérêts », précise le Premier ministre Choguel Maïga.
La cérémonie de lancement des activités de la Biennale de la photographie africaine a également enregistré la participation des autres pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) et du pays invité d’honneur de cette 14è édition des Rencontres de Bamako. Avant de quitter le Musée national, le Chef du gouvernement s’est rendu à la Place des victimes du terrorisme où il a visité la stèle qui leur est dédiée.
Hamissa Konaté