Dans cette interview, l’ancien joueur du Stade malien et du COB aborde plusieurs sujets : la crise sanitaire, le championnat égyptien, la situation de son nouveau club, El Geish, la sélection nationale, les Aigles…
L’Essor : Le championnat égyptien a repris après quelques mois d’interruption pour cause de pandémie à coronavirus. Comment votre club a préparé cette deuxième partie de la saison ?
Boubacar Diarra : «C’est avec un ouf de soulagement que les clubs ont accueilli ici la reprise du championnat. La compétition a repris il y a seulement quelques jours, avec les matches en retard des 18è et 19è journées. Mon club, c’est-à-dire El Geich, reprend la compétition ce dimanche à Assiout contre Pyramids FC, au compte de la 20è journée. Pendant la pandémie à coronavirus, l’entraîneur nous avait donné des exercices individuels à faire à la maison.
Après, nous avons repris les entraînements collectifs et effectué un stage au Maroc. Cela nous a fait énormément du bien. Je remercie les dirigeants du club pour avoir mis les moyens en place pour que nous puissions préparer le reste du championnat dans les meilleures conditions. Le club veille à ce que tous les joueurs respectent les mesures sanitaires : prise de température à l’entrée du stade, lavage des mains et port du masque. Le repos forcé a été très difficile pour tous les joueurs, surtout nous expatriés qui étions obligés de rester à la maison au moment du confinement.
L’Essor : Combien d’équipes évoluent en première division égyptienne et quel est le classement actuel d’El Geish, votre équipe ?
Boubacar Diarra : Le championnat égyptien compte 18 équipes et El Geich occupe la 15è place du classement (avec 17 points, ndlr). Le classement est dominé par Al Ahly (52 points) suivi de Pyramids FC (35 points) que nous devons affronter dimanche et du Zamalek (35 points). L’objectif de mon équipe est le maintien et nous allons tout faire pour éviter la descente en division inférieure.
L’Essor : Comment voyez-vous la suite de la compétition pour El Geish ? Le club a-t-il les moyens de se maintenir en première division ?
Boubacar Diarra : Notre objectif est le maintien, nous n’envisageons pas une descente en division inférieure et nous nous battrons pour ça. La mission ne s’annonce pas facile, surtout quand on sait que nous n’avons qu’une petite unité d’avance sur le premier relégable, à savoir Tanta (16 points, ndlr). Nous vivons une saison compliquée, après 19 journées, le club affiche un bilan de 3 victoires, 8 matches nuls et autant de défaites. Ce n’est pas fameux mais nous allons tout faire pour redresser la barre et préserver notre place dans l’élite. Tous les joueurs se sont mis au travail et se donneront à fond pour le reste du championnat. Nous faisons confiance en notre capacité de réaction. Inch-Allah, nous y parviendrons.
L’Essor : Quelle analyse faites-vous de vos performances depuis que vous êtes au club, quand on sait que vous n’avez pas un grand temps de jeu?
Boubacar Diarra : Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites. C’est vrai que je ne suis pas titulaire, mais à chaque match, l’entraîneur me fait jouer. C’est l’entraîneur du club qui pourra expliquer ce choix, quant à moi, je dois améliorer mes performances pour espérer plus et répondre aux attentes du club. Je demande la bénédiction de tous les Maliens et de toutes les Maliennes pour la suite de ma carrière.
L’Essor : En début de saison, vous avez quitté ENPPI pour l’Iraq et El Shorta, mais six mois plus tard, vous êtes revenus en égypte. Comment expliquez vous ce retour rapide ?
Boubacar Diarra : L’explication est très simple : parce que je me sens bien en Égypte. Ici, le championnat est bien organisé, les dirigeants paient bien les joueurs et j’ai beaucoup d’amis dans ce pays. Bref, ici, je me sens comme en famille.
L’Essor : Quelle est la durée de votre contrat ?
Boubacar Diarra : J’ai signé un contrat de six mois qui est arrivé à terme en juin. Ensuite, les dirigeants du club ont prolongé ce contrat de six mois. Ce nouveau contrat court jusqu’à la fin de la saison.
L’Essor : Combien de joueurs maliens évoluent dans le championnat d’Égypte et quelles sont vos relations avec ces compatriotes?
Boubacar Diarra : Le seul joueur malien que je connais ici, c’est Aliou Dieng. C’est un frère et un ami. Nous entretenons de très bonnes relations. Je le salue au passage et le remercie pour tous les conseils qu’il me prodigue et sa disponibilité à mon égard.
L’Essor : Vous avez été convoqué en sélection nationale en mars 2019. Quels souvenirs avez-vous de cette campagne ?
Boubacar Diarra : J’ai eu la chance de jouer en sélection nationale en mars 2019, mais cette première expérience a été de courte durée. J’aurai aimé aller jusqu’au bout de la campagne, mais cela n’a pas été le cas. Ce qui m’a particulièrement marqué en équipe nationale, c’est l’ambiance au sein du groupe, les joueurs y vivent comme en famille. Ça a été une belle expérience pour moi et je voudrai profiter de l’occasion que vous me donnez pour remercier le sélectionneur national, Mohamed Magassouba de la confiance qu’il a placée en moi. Je vais continuer à travailler pour revenir rapidement en sélection. C’est un rêve pour tous les joueurs de porter le maillot de son pays.
L’Essor : Les éliminatoires de la CAN 2022 reprennent en octobre, comment voyez-vous les chances du Mali ?
Boubacar Diarra : Le Mali a une très belle équipe, il y a beaucoup de joueurs de talent dans le groupe. Je n’ai aucun doute sur la capacité des jeunes à se qualifier pour la phase finale de la CAN. Si la génération actuelle est bien encadrée, elle peut aller très loin et en coupe d’Afrique et aux éliminatoires de la Coupe du monde, Qatar 2022.
Interview réalisée par
Djènèba BAGAYOKO
Source: L'Essor