Une délégation malienne séjourne à Niamey au Niger. Elle est conduite par le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Alhamdou Ag Ilyène. La délégation a participé à la cérémonie d’ouverture des travaux, ce jeudi 18 avril 2024, de la première édition de la Semaine du numérique. En plus du Mali, les autres pays de l’Alliance des États du Sahel (AÉS) participent également à la rencontre.
Placée sous le thème : « le numérique et la souveraineté », cette première édition a pour objectif d’aborder des questions liées à la souveraineté numérique des pays de l’AÉS, notamment la transformation numérique dans notre espace sahélien, la sauvegarde des données numériques, la digitalisation des services, la fibre optique ou encore le data center. Durant trois jours, les acteurs du secteur numérique mettront aussi l’accent sur la digitalisation des Administrations publiques, la modernisation des Infrastructures, le rôle de la téléphonie mobile et l’accès facile à l’internet dans l'inclusion numérique et financière de la population. Ces services sont devenus essentiels dans plusieurs domaines comme les transferts d’argent, les paiements de factures et d’autres services financiers. Ainsi, ils contribuent à la croissance socio-économique et à la réduction de la pauvreté dans les pays de l’AÉS
Selon le ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie numérique du Niger, Sidi Mohamed Raliou, le taux de couverture réseau est près de 93% lié à la population. « Le taux de pénétration mobile est de 45% soit près de 14 millions d’abonnés, et le taux de couverture internet est de 33%. Ces indicateurs montrent que nous pouvons mieux faire pour permettre à notre économie de connaître le succès », déclare le ministre Sidi Mohamed Raliou, avant de dénoncer la mauvaise qualité de service de télécommunication électronique. « À ce niveau, notre responsabilité et celle des opérateurs de téléphonie sont engagées », lance le ministre de l’Économie numérique du Niger.
Pour la ministre burkinabè de la Transition digitale, des Postes et de Télécommunication électronique, nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins. « Où l’existence même de nos pays est menacée. Nous devons donc nous assumer pleinement, briser nos scènes et rechercher notre souveraineté dans tous les secteurs. Le numérique est un instrument qui est au cœur du développement des nations. Sa bonne maîtrise nous permettra d’exister et de nous affirmer dans le village planétaire », renchérit la cheffe de la délégation burkinabè.
De son côté, le ministre malien de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, trouvera que cette Semaine numérique est « hautement » importante. Pour lui, les conclusions de la rencontre doivent leurs emmener à faire des réformes pour la refondation des secteurs socio-économiques de nos trois pays. « Ce qui ne se fera pas sans secouer quelques conservatrices administratives et habituelles qui ne manqueront pas de résister. Donc, c’est tout une volonté d’une force politique que nous allons réussir la transformation numérique si nécessaire à nos à nos populations », indique le chef de la délégation malienne.
Dans cet objectif, précise le ministre Ag Ilyène, le Mali a entrepris plusieurs démarches, notamment en dédiant depuis 2 000, les Technologies, de l’Information et de la Communication à un ministère. « Ce département a aussi entrepris de profondes réformes qui sont à la base de notre avancé actuelle », martèle-t-il.
Hamissa Konaté
