Le dimanche 8 décembre 2024, une coalition de rebelles avec en tête Abou Mohammed Al-Joulani, leader du groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham, a pris le pouvoir en Syrie après des jours d’offensives atroces sur la capitale Damas. La fin d’un demi-siècle de règne de la famille Al-Assad qui débouche, sans doute, sur un autre demi-siècle d’incertitude et de menace terroriste au moyen orient, en Afrique et dans le reste du monde.
Cette rébellion a été lancée en même temps que celle de la Lybie en 2011 et le fameux président Syrien, Bachar Al-Assad a finalement cédé sous la pression des groupes rebelles après 14 ans de résistance. Abou Mohammed Al-Joulani, leader du groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham et ses hommes ont majestueusement pris le contrôle de la capitale Syrienne, le dimanche 8 décembre2024, après des semaines d’intenses offensives.
Ce renversement de situation marque, la fin de 24 ans de règne de Bachar Al-Assad ainsi qu’un demi-siècle de règne de la famille Al-Assad en Syrie mais, en même temps, fait planer de fortes menaces d’insécurité, de terrorisme et de la criminalité transfrontalière au Moyen-Orient et partout dans le monde pour qui connait bien le mode opératoire du terrorisme.
Si certaines grandes puissances comme la France, les Etats unis et leurs alliés se réjouissent de la chute de Bachar Al Assada, il faut aussi rappeler que bon nombre de ces nouveaux acteurs au pouvoir ont des antécédents très sombres. Le leader du groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham, Abou Mohammed Al-Joulani, lui-même, a longtemps figuré sur la liste des personnes hautement recherchées par le service de renseignement des Etats unis d’Amérique.
Ajouter à cela, la mauvaise expérience du cas Libyen qui a permis l’expansion de l’insécurité et du terrorisme dans le Sahel et en Afrique en général, il y a lieu de craindre une nouvelle ère d’instabilité dans le monde.
Issa Djiguiba