La 1ère session de la Cour d’assisses de Kayes pour l’année 2024 est ouverte depuis lundi dernier. Au total, 89 accusés doivent répondre de plusieurs accusations dont des assassinats, des vols, des tentatives de viol et des trafics de stupéfiant.
Cette première session de la Cour d’assisses de Kayes qui a débuté le lundi 27 mai 2024 s’achèvera le 11 juin prochain. 44 affaires seront jugées et 89 accusés passeront devant la barre dont 07 femmes pour des faits d’assassinats, de meurtres, de coups mortels, de tentatives de viol, de pédophilies, de vols et d’associations de malfaiteur et beaucoup d’autres atteintes graves à la vie humaine.
« Avec la crise que nous traversons, le phénomène criminel est devenu banal et prend progressivement de l’ampleur malgré d’importants moyens déployés par le pouvoir public en termes d’engagement humain et financier », pointe le procureur général près la Cour d’Appel de Kayes, Fouseyni Traoré. Ensuite, il indiquera que les accusés ne seront pas laissés entre les mains des magistrats et accesseurs à la difficile mission de juger. « Ils bénéficieront tous de l’assistance d’avocats soit en constitution régulière pour ceux qui en ont les moyens ou en commission d’office pour ceux qui sont indigents », précise-t-il.
Mais, pour le président de l’Ordre des avocats de Kayes, Me Touéfon Mounkoro, cette Cour est une réalité. Pour lui, même si certains accusés vont à la maison, d’autres vont garder le pivot, car rappelle-t-il, la Cour d’assisses est faite ainsi.
Parmi les 44 affaires inscrites au rôle, les infractions, l’atteinte à l’intégrité physique des personnes sont les plus nombreuses.
Hamissa Konaté
