Depuis quelque temps, les régions du Nord vivent une pénurie exponentielle d’hydrocarbures. Afin d’y trouver une solution et, par ricochet, soulager les populations, le ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a rencontré les opérateurs pétroliers.
Le seul problème pour l’approvisionnement correct des régions du Nord est d’ordre sécuritaire, a souligné le secrétaire permanent du Groupement Malien des Professionnels du Pétrole (GMPP)
, Ibrahim Touré, tout en ajoutant que si ce problème est levé, l’approvisionnement sera effectif à nouveau. « Si nos matériels de transport sont sécurisés de Bamako jusqu’à Gao, nous pouvons le faire », a-t-il donné l’assurance. Justement, c’est pour trouver une solution de sortie de crise que le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a rencontré les opérateurs pétroliers.
Au cours des échanges, les deux parties ont dégagé des solutions « à très court, moyen et long terme », par un recensement de l’ensemble des acteurs qui sont en mesure d’approvisionner le Nord, une évaluation objective des besoins pour les six prochains mois et enfin une planification progressive de l’acheminement pour définitivement mettre fin au problème.
Déjà, le ministre s’est réjoui que les premières réponses commencent à porter leurs fruits. Car, dès le mardi 16 avril, des camions ont commencé à entrer dans la région de Gao, avec des répercussions sur le prix des produits pétroliers.
Une dynamique qui va se poursuivre, et à partir du jeudi 17 avril 2025, selon le ministre, tous les mécanismes seront activés pour assurer l’approvisionnement correct et permanent des régions du Nord en hydrocarbures.
Autant sur le plan sécuritaire que sur le plan du transport, le ministre Diallo a rassuré que le gouvernement prendra les dispositions qui s’imposent pour apporter les réponses les mieux appropriées.
Saluant cet engagement des plus hautes autorités de la transition, les opérateurs pétroliers se disent aussi prêts à faire le sacrifice nécessaire pour le bien-être des populations.
Il faut noter que cette pénurie a été renforcée par la crise diplomatique qui sévit actuellement entre le Mali et l’Algérie depuis l’abattage d’un drone malien.
Depuis, le département de tutelle est en train d’effectuer des rencontres avec l’ensemble des acteurs concernés.
Issa Djiguiba