Après les Assises Nationales de la Refondation qui ciblaient essentiellement les institutions, les textes et le système de gouvernance au Mali, place aux États Généraux de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme pour, cette fois-ci, reconstruire l’homme Malien conformément à ses racines et ses riches valeurs sociétales. Durant trois jours, l’ensemble des acteurs culturels feront le diagnostic de ce qui faisait la fierté du Mali d’hier et comment l’emprunter aujourd’hui pour mieux construire l’avenir. « Nous nous devons de retrouver la fierté de nos traits culturels. Pas tous, mais ce qui permet de construire l’avenir » a indiqué lors de la cérémonie de lancement des travaux, le ministre, de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Mamou DAFFE.
Dans son adresse à la Nation à l’occasion du nouvel an, le président de la transition, le général d’Armée, Assimi GOITA a décrété l’année 2025, comme année de la culture au Mali. C’est vrai que la culture occupe une place importante dans la société malienne, mais cette volonté politique du président de la transition, le général d’Armée Assimi GOITA crée une renaissance culturelle en tant que socle du Mali-Kura.
Depuis, les États Généraux de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme sont initiés pour repenser et réorganiser ce secteur afin de mieux servir le président de la transition dans sa démarche pour la refondation du Mali.
Selon Mamou DAFFE, ministre, de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, il s’agit d’ouvrir un débat national sur les Arts et la Culture pour « interroger notre tradition, notre histoire et trouver les éléments pour asseoir le nouveau Mali » et « inculquer les valeurs sociétales du Mali, retrouver nos valeurs de travail, d’honneur d’antan ». Pour le ministre : « nous nous devons de retrouver la fierté de nos traits culturels. Pas tous, mais ce qui permet de construire l’avenir ».
Perçue par le premier ministre, le général de Division Abdoulaye MAIGA comme un « engagement historique et inédit » cette vision du président de la transition permet de donner un coup de souffle à ce secteur durement éprouvé par la crise sécuritaire.
Objectif : stimuler la création artistique et culturelle et promouvoir les industries culturelles et créatives comme levier de développement socioculturel et économique du Mali et par ricochet lever l’équivoque que « le Mali ne vit pas en vase clos ».
C’est pourquoi, au menu des trois jours de travaux, les 150 participants de Bamako et de l’intérieur du Pays, feront des propositions concrètes sur tout ce qui est en lien avec l’Artisanat, le Tourisme et l’Industrie Hôtelière sous leurs différents aspects, c’est-à-dire, le mode de gouvernance, le financement, l’accès au marché des productions artistiques entre autres.
S’inscrivant dans la même dynamique que le président de la transition que la culture est une force motrice de transformation sociale, le premier ministre, Abdoulaye MAIGA est convaincu que « la culture peut jouer un rôle de premier plan à travers sa dimension génératrice de valeurs d’identité créatrice de revenus et d’emplois pour bâtir le Mali-Kura ».
Il faut noter que dans un contexte de crise que vit que le Mali depuis une décennie, la redynamisation de la culture est une contribution de taille à la restauration de la cohésion sociale et du vivre ensemble au Mali.
Issa Djiguiba