Le président de la Transition avec le chef de la diplomatie française
Au Palais de Koulouba, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s’est entretenu avec le président de la Transition, Bah N’Daw. Il avait eu, quelques minutes plus tôt, une entrevue avec le vice-président, le colonel Assimi Goïta.
Rien n’a filtré de ces entrevues.
Il est utile de rappeler que la France est le premier partenaire de notre pays. Les deux pays entretiennent de très bons rapports dans beaucoup de domaines, notamment l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté, la lutte contre le terrorisme. Et cette première visite d’une autorité civile française depuis les évènements du 18 août, était l’occasion d’aborder de vive voix le défi sécuritaire avec les nouvelles autorités et clarifier les zones d’ombre.
L’ancienne puissance coloniale épaule militairement le Mali depuis 2013 face aux poussées terroristes parties du Nord du pays et qui, en dépit de la présence des centaines de soldats français, ne cessent de s’étendre vers le Centre et le Sud du pays. Paris est néanmoins décidé à maintenir le cap de sorte que ces 18 mois de Transition ne soient pas une parenthèse dans ce combat et promet, par conséquent, un «soutien concret».
Mais, les alliés (Mali-France) ne sont pas sur la même longueur d’ondes sur la question d’un possible dialogue ou non avec certains terroristes. Auparavant, le président de la Transition avait reçu l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso au Mali. Kodio Lougué était porteur de deux messages du président du Faso à son homologue Bah N’Daw. Un message de félicitations pour sa désignation comme président de la Transition et un message de condoléances suite au décès de l’ancien président, Moussa Traoré.
En retour, a confié le diplomate, le président Bah N’Daw a «donné des informations relatives à la Transition en cours, que nous allons transmettre à son homologue pour que nous puissions nous soutenir mutuellement dans tous les domaines».
Le Burkina Faso espère surtout une collaboration plus dynamique dans le domaine sécuritaire, à travers les forces de défense et de sécurité de nos deux pays qui sont confrontés au terrorisme.
Le chef de l’État a aussi accordé une audience à Mme Emmanuela Delre, vice-ministre des Affaires étrangères chargée de la Coopération internationale de la République italienne.
Issa DEMBÉLÉ
source: L'Essor