L’École de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB), a évalué, ce jeudi 11 juillet 2024, le 1er semestre de deux masters. Ils sont tous relatifs au maintien de la paix. Dès l’ouverture des travaux, une leçon inaugurale a été dispensée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en sa qualité d’expert en maintien de la paix, Colonel Abdoulaye Maïga.
Cette rencontre d’une journée d’échanges a porté sur le thème : « analyse sécuritaire des cadres formels des opérations de paix au niveau international, régional et national et la lutte contre le financement du terrorisme ». À l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB), l’introduction des programmes des masters est l’une des innovations récentes. Le master en maintien de la paix et la reconstruction de l’État post conflit et celui en criminalité organisée, terrorisme et coopération internationale pénale sont les premiers programmes que cette École offre à ses auditeurs. La rencontre vise à évaluer le niveau de maîtrise des auditeurs de ces deux programmes de master après le premier semestre.
L’objectif de l’École est clair, selon le directeur général de l’EMP-ABB, Colonel Souleymane Sangaré
« Il s’agit de renforcer les capacités de nos auditeurs afin qu’ils deviennent des acteurs clés, capables d’agir sur le cadre sécuritaire et d’améliorer nos approches pour prévenir et combattre les menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité dans le monde », précise le directeur de l’EMP-ABB.
« L’expérience de la Minusma montre clairement que les Opérations de maintien de la paix (OMP) ont des limites », prévient le ministre d’État du Mali
L’autre temps fort de cette cérémonie d’ouverture, a été la leçon inaugurale sur l’analyse sécuritaire des cadres formels des opérations de paix. Et elle a été dispensée par le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en sa qualité d’expert en maintien de la paix, Colonel Abdoulaye Maïga. Pour cet expert malien, il faut d’abord revenir à l’essentiel : « il faut avoir un État viable, comptons sur nous-mêmes, nos propres efforts. Car, l’expérience de la Minusma montre clairement que les Opérations de maintien de la paix (OMP) ont leur limite. Mais, comment maintenir la paix dans un environnement caractérisé par une confusion presque totale des Groupes armés et des Groupes terroristes », s’interroge Colonel Aboulaye Maïga, avant de déclarer que dans toutes les orientations politiques de notre pays : « l’enseignement est fondamental ».
Cette cérémonie d’ouverture a enregistré la participation de plusieurs départements ministériels dont les ministères chargés de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Sécurité et de la Protection civile. D’autres communications portant sur l’approche transnationale contre le terrorisme, la criminalité organisée et les opérations de paix face aux mutations en Afrique, étaient au programme de cette journée.
Hamissa Konaté
