Vendredi dernier, Bamako a abrité la 4è et dernière réunion statutaire des ministres des Finances de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa). Cette rencontre s’est penchée sur plusieurs questions, notamment la situation économique et monétaire de cet Espace.
Pour cette 4è et dernière session du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) au titre de l’année 2024, c’est le Mali qui a été choisi pour abriter les différentes réunions. À l’ouverture des travaux, le président de ce Conseil, Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget de la Côte d’Ivoire, a brièvement présenté la situation économique des pays membres de l’Uémoa, qui selon lui, est stable.
« Dans notre zone, les dernières estimations du Produit intérieur brut (PIB) trimestriel de l’Union font état d’une progression nette de l’activité économique au 3è trimestre 2024, avec une croissance moyenne annuelle de 6% en réseaux d’initiative publique (RIP) après une augmentation de 5,3% enregistrée aux trimestres précédents », déclare le président du Conseil des ministres de l’Uémoa, Adama Coulibaly.
Selon lui, cette évolution a été rendue possible grâce à la hausse de la valeur ajoutée de l’ensemble des secteurs. Le président du Conseil des ministres de l’Uémoa précise : « le taux d’inflation en glissement annuel est ressorti en 4,1% au 3è trimestre 2024. Donc, le taux est stable par rapport aux trimestres précédents. La gestion des finances publiques aussi s’est beaucoup améliorée au terme de neuf premiers mois de l’année 2024. C’est dire que, nous avons un déficit budgétaire global quasi-stable par rapport à celui enregistré à la même période de l’année 2023 ».
Après le point de la situation économique, l’ordre du jour de la réunion statutaire
Au menu, près d’une dizaine de points étaient inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit notamment de l’examen de la situation économique et monétaire de l’Uémoa jusqu’au 30 septembre 2024, l’annulation d’une décision de l’organe de supervision et la levée des immunités et privilèges de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) dans le cadre de la mise en place d’une 5è ligne de crédit de la Banque publique d’investissement allemande. Ces débats ont donc permis de passer en revue tous les différents points soumis à l’approbation des membres du Conseil et formulés une série de recommandations.
« En outre, je note avec satisfaction l’adoption du rapport sur les perspectives financières actualisées 2025-2029 de la BOAD, qui marquera désormais un pas important dans le développement et préservera des équilibres financiers sur la base des objectifs d’activités et des conditions d’intervention proposées », a ajouté le président Adama Coulibaly, avant de se féliciter de la bonne tenue de cette dernière réunion statutaire des ministres des Finances de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) au Mali après celle de 2016, et de saluer également les membres pour leur engagement.
Hamissa Konaté