Le ministre des Mines, Pr. Amadou Keïta, a animé, ce mercredi 28 février 2024, un Point de presse, dans la salle de réunion du département des Mines, sur la situation d'exploitation d'or au Mali. Il invite les sociétés minières notamment celle de Tabakoto à respecter les conventions signées avec l’État et le nouveau Code minier.
En effet, cela fait des années que des grèves secouent la société Ségala Mining Corporation (Semico), qui exploite la mine d’or de Tabakoto, village situé à une quinzaine de kilomètres de la ville de Kéniéba dans la région de Kayes. Depuis une année, la société, sous prétexte de difficultés économiques, envisage de mettre 75% de ses effectifs en chômage technique et procéder à des licenciements. Environ la moitié des agents sont sans salaire. La semaine dernière, un affrontement entre grévistes et forces de l’ordre a été évité de justesse.
C’est dans cette circonstance que le ministre des Mines tient ce Point de presse où il appelle dorénavant les sociétés minières à respecter les textes et les conventions signées. « Tout ça est suivi de très près au plus haut niveau de l’État, pour que, nous fassions en sorte que l’exploitation minière, si elle se fait, qu’elle se fait sur la base des textes, du Code minier, en tenant compte des intérêts du peuple malien », précise le ministre des Mines, Amadou Keïta, avant d’ajouter que, l’État n’abandonnera pas Tabakoto et sa population. En plus, le ministre Amadou annonce l’envoi d’une mission à Tabakoto dans les jours à venir.
Rappelons qu’en 2023, le Mali a produit plus de 65 tonnes d’or. Cet exploit avait conduit à la création d’un Code minier et dénombré 15 sociétés minières opérant sur le territoire malien.
Hamissa Konaté
