La Confédération des Etats du Sahel, cette dynamique d’intégration souverainiste n’engage pas que les plus hautes autorités en charge de conduire les transitions au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Elle est également partagée, voire, soutenue par les peuples des trois pays à travers des forces vives de la nation y compris des formations politiques. C’est ce qui explique cette manifestation grandiose à la place de la confédération AES des militants et sympathisants de l’Alliance pour la refondation du Mali (AREMA) pour, non seulement réaffirmer leur soutien à l’union des trois pays, mais aussi saluer leur décision irréversible de quitter la CEDEAO.
Nouvellement rebaptisé la place de la confédération AES, l’espace public sur la route de l’Aéroport à Kalaban Coura n’a pas tardé à abriter un meeting géant de soutien à cette cause noble. Les militants et sympathisants de l’Alliance pour la refondation du Mali (AREMA) sont venus en grand nombre le 1er janvier pour rassurer les plus hautes autorités des trois pays du soutien indéfectible de leurs peuples. D’ailleurs, ces manifestants ont soutenu que nul ne peut encore arrêter le compte à- rebours de libération de l’Afrique déclenché par les chefs d’Etat de la confédération des Etats du Sahel. « L’AES sera aujourd’hui la porte d’entrée de l’union des Républiques africaines », a indiqué le porte-parole des partis politiques et Associations à ce meeting, M. Ibrahim Baba TRAORE.
Si l’échec de la CEDEAO a conduit à la création de l’AES par leurs excellences les généraux Assimi GOITA et Abdourahamane TIANI et Capitaine Ibrahim TRAORE, le représentant des partis politiques et associations ajoute que cet échec de la CEDEAO a aussi poussé les peuples à prendre conscience.
Contrairement aux idées sceptiques sur d’éventuelles conséquences de ce retrait, l’AREMA et Sympathisants rassurent que c’est plutôt une belle opportunité pour les pays de la confédération de l’AES de prendre leurs destinées en main et de se défaire du joug du néocolonialisme et de l’impérialisme occidental.
C’est pourquoi, le président de l’AREMA, M. Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun HAIDARA n’a pas manqué de mettre en garde contre toute volonté complotiste et malveillante « du syndicat des chefs d’Etat de la CEDEAO », qu’il qualifie de « bras politique et de caisse de résonnance de la France et ses alliés » dans notre espace.
Il faut noter que sur cette question, les trois pays de l’AES ont déjà annoncé des mesures opérationnelles préventives contre toute manœuvre de la CEDEAO contre l’AES.
Issa Djiguiba
