Boubacar Niani Traoré n’est plus. L’ancien directeur national-adjoint des sports et de l’éducation physique (DNSEP), ancien conseiller technique au ministère de la Jeunesse et des Sports et président de la Fédération malienne du sport scolaire et universitaire est décédé dans la matinée du 27 mars, des suites d’une courte maladie, à son domicile à Hamdallaye-Plateau.
Né le 16 avril 1953 à Bamako, «Capi» comme l’appelaient ses camarades d’enfance, a très tôt eu un penchant fort pour le sport, notamment le football. Boubacar Niani Traoré savait jouer au ballon et, à ce titre, a toujours été choisi par ses jeunes camarades comme capitaine de l’équipe d’où son surnom «Capi». Après son passage au lycée en série sciences biologiques, il opte pour des études sportives qui le conduisent d’abord à Oran en Algérie où il décroche une licence en Sciences et techniques en activités physiques et sportives (STAPS). En 1980, Capi intègre l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) d’Abidjan qui lui permet d’obtenir une maîtrise en STAPS.
De retour au bercail, il sera muté à Koulikoro, en tant que chef de division sport à la direction régionale de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture. Après la capitale de la 2è Région, Boubacar Niani Traoré revient à Bamako et occupera, de 1998 à 2015, le poste de directeur national-adjoint des sports et de l’éducation physique (DNSEP). Un an auparavant (2014), Capi avait été élu président de la Fédération malienne des sports scolaires et universitaires (FMASSU), à l’issue de l’Assemblée générale de cette fédération tenue à Sikasso. Ensuite, l’inspecteur des sports sera nommé conseiller technique au ministère de la Jeunesse et des Sports, avant de faire valoir ses droits à la retraite en 2017.
Boubacar Traoré est le 4è enfant d’une fratrie de 14 enfants. «Son décès est une grande perte pour nous. Il fait partie des aînés de la famille, à ce titre il n’a jamais voulu quitter la grande famille. Il était humble et social», témoigne son frère-cadet, Hadi Niani Traoré. «C’était un passionné de football, lui et moi étions supporters du Réal de Bamako. À l’époque, il y avait une grande rivalité entre le Réal, le Stade malien et le Djoliba. Boubacar Niani Traoré a toujours souhaité que je sois un footballeur, mais notre père voulait qu’on se concentre sur les études», ajoute son frère-cadet. «Administrateur hors pair des sports, Capi était une école pour la jeune génération des inspecteurs de sports, une référence et un modèle de cadres de la jeunesse et des sports qui avait la maîtrise des dossiers et qui aimait faire ce qu’il faisait», a écrit sur sa page Facebook Boubou Diallo, un agent de la DNSEP qui a travaillé pendant plusieurs années avec le défunt.
De son côté, notre confrère Moussa Bolly, ancien collaborateur, lui aussi de Capi, fait part de son émotion. «Boubacar Traoré était un bourreau du travail, un perfectionniste qui ne laissait jamais les dossiers traîner à son niveau. Boubacar Traoré avait un niveau de conscience professionnelle très élevé. Franc, courtois et fin connaisseur du secteur, il a été d’un apport inestimable pour les ministres qu’il a eu à servir comme adjoint à la DNSEP et Conseiller technique chargé des sports. C’est donc un grand expert du management du sport au Mali qui vient de s’éclipser. Paix à ton âme, Kôrô. Puisse le Tout-Puissant et Très Miséricordieux t’accepter dans son Paradis éternel !», a dit Moussa Bolly qui fut chargé de mission au ministère de la Jeunesse et des Sports pendant plusieurs années.
À l’annonce du décès de Boubacar Niani Traoré, la Fédération internationale du sport scolaire (FISS) a adressé un message de condoléances à sa famille à travers le directeur technique de la FMASSU, Djibril Dramé. Dans ce message co-signé par le secrétaire général Hrvoje Custonja et le président Laurant Petrynka de la FISS, on peut lire : «Au nom des membres du comité exécutif de la Fédération internationale du sport scolaire, nous souhaitons exprimer nos plus sincères condoléances à la famille de Monsieur Traoré et à la FMASSU.
Nous nous souviendrons de son implication et ses ambitions pour le développement du sport scolaire au Mali, en Afrique et au niveau mondial. Il était un vrai pédagogue du sport chevronné par ses expériences comme inspecteur de la jeunesse et des sports. Nous ne l’oublierons pas. Qu’il repose en paix.
24h après son décès, c’est-à-dire, le dimanche 28 mars, Boubacar Niani Traoré a été conduit à sa dernière demeure au cimetière d’Hamdallaye par une foule composée de parents, d’amis, d’anciens collaborateurs et de responsables sportifs. Il laisse derrière lui une veuve et quatre enfants inconsolables.
Dors en paix Capi !
Ladji M. DIABY
