Quelques jours après la célébration de la journée de la souveraineté retrouvée, le Mali fête les 64 ans de son armée qui veille et consolide bien cette souveraineté. Une occasion pour le chef de l’Etat, le général d’armée Assimi GOITA, de réaffirmer sa reconnaissance à ceux qui ont consenti le sacrifice ultime pour que le Mali demeure toujours debout. 7 514 380 200f Cfa ont été offerts par le Président de la Transition, soit l’équivalent de 10 ans de salaire pour les ayants droits des militaires tombés sur le champ de l’honneur.
Crée le 1er octobre 1960, c’est le 20 janvier 1961 qui marquera la date de naissance officielle de l’armée malienne. En effet, dans son discours en cette date historique, le père fondateur de la République du Mali, le président Modibo KEITA a fait savoir au colonisateur « qu’on n’est bien défendu que par soit même ». Ainsi, ajoute-t-il : « notre volonté d’être maitre chez nous, nous a amené à faire évacuer les bases françaises installées au Mali ». Cette posture souverainiste du président Modibo KEITA marquera l’effectivité de la création d’une l’armée nationale du Mali.
Comme si l’histoire se répétait, le 20 janvier est célébré cette année dans un contexte où grâce à la bravoure, aux sacrifices des FAMA et des autorités de la transition, la présence de forces étrangères sur notre sol est désormais un lointain souvenir. Parallèlement au renforcement de l’outil de défense, les actions ne manquent pas pour rehausser le moral des troupes et immortaliser à jamais celles et ceux qui défendent par le sacrifice ultime l’intégrité et la souveraineté du Mali.
Sans aucune prétention de compenser leur perte, le général d’Armée Assimi GOITA, lors des festivités de la 64e anniversaire de l’armée malienne a remis aux ayant droit des militaires tombés sur le champ de l’honneur, un chèque géant de 7 514 380 200f Cfa, soit l’équivalent de 10 ans de salaire.
En plus de ce geste pécuniaire, le président de la transition a aussi posé la première pierre d’un mémorial (Mirador) pour tous ceux d’entre les militaires qui sont morts pour la patrie.
Prévu sur une superficie de plus de 10 hectares, notamment, dans la ville garnison de Kati, ce chef-œuvre, en plus d’héberger la mémoire des héros, viendra aussi renforcer le musée de l’armée malienne.
Il faut préciser que les plus hautes autorités de la transition n’attendent guère la mort d’un soldat pour lui rendre hommage.
En effet, lors de ce 20 janvier, plusieurs distinctions telles que la médaille du mérite militaire, la médaille de croix de valeur militaire, la médaille de sauvetage ont été aussi décernées aux plus méritants.
Une journée pleine de solennité, marquée, entre autres, par le dépôt de gerbe de fleur au monument du soldat inconnu, le salut du drapeau et la revue des troupes par le chef de l’Etat, l’exécution de l’hymne national du Mali et un défilé de toutes les composantes de l’armée malienne.
Dans un contexte confédéral, l’AES figurait en bonne place de cette célébration du 64ème anniversaire de l’armée malienne. Formant cette alliance avec le Mali, les représentants diplomatiques du Burkina Faso et du Niger ont suivi le défilé militaire aux côtés des plus hautes autorités de la transition.
Si l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso au Mali, SE Mme S.E Madame Julienne DEMBELE/SANON, soutient que le 20 janvier est une grande fête, son homologue du Niger Son Excellence Adamou ABDOU, pense de son côté que cette fête de l’armée est une fierté commune à l’ensemble de la confédération AES.
Du côté de la société civile, Mohamad Ousmane Ag MOUHAMEDOUNE, président du collectif pour la défense des militaires estime que «célébrer l’armée, c’est célébrer la plus grande institution d’une nation». Selon lui, une nation sans une armée forte ne peut espérer un jour s’ériger en une grande nation. Cette thèse semble déjà bien comprise par les plus hautes autorités de la transition. Puisque, dans son discours la veille du 20 janvier, le président de la transition, le général d’armée Assimi GOITA a annoncé plusieurs nouvelles initiatives pour le renforcement et l’aguerrissement de nos forces armées maliennes, en plus de la poursuite de l’acquisition d’équipements militaires.
Parmi ces initiatives, on note l’installation très prochaine d’une industrie militaire au Mali, notamment, une unité d’assemblage d’armes individuelle et collectives, de montage de véhicules tactiques légers et de fabrication de munitions.
Une fois de plus, dans son interview accordé à la presse après le défilé militaire, le général d’armée Assimi GOITA a rassuré et levé l’équivoque : « Je voudrais surtout réaffirmer que nous allons défendre le Mali et son avenir en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance» a-t-il martelé.
Issa Djiguiba
