La rentrée 2023-2024 des cours et tribunaux démarre ce jeudi 07 décembre 2023 dans tout le Mali. Pour en savoir davantage sur cette rentrée "solennelle" des cours et tribunaux, nous avons décidé de rencontrer le Secrétaire général de la Cour suprême du Mali, Nouhoum Bouaré. Entretien.
ORTM1 : C’est quoi concrètement la rentrée des cours et tribunaux au Mali ?
Nouhoum Bouaré : C’est un rendez-vous annuel qui marque le démarrage des activités judiciaires au niveau des cours et tribunaux après trois mois de vacances officiellement (de juillet à septembre). L’audience est solennelle. Elle est instituée au Mali depuis 1986. La rentrée des cours et tribunaux est également une occasion de dialogues entre les membres de la famille judiciaire, mais aussi, une occasion de traiter les problèmes auxquels les juridictions maliennes sont confrontées.
ORTM1 : Alors, quel est l’intérêt de la rentrée des cours et tribunaux pour le public et pour la famille judicaire ?
N.B. : D’abord, l’intérêt est pédagogique. Les gens vont recevoir une certaine formation de qualité. C’est un débat académique qui aura lieu. Le rapporteur va développer et traiter le sujet. Le bâtonnier aussi traitera le sujet ou le thème. Le président de la Cour va l’aborder également ainsi que le procureur général de la Cour suprême. Après, le Président de la République interviendra.
ORTM1 : Justice et citoyenneté dans un Mali nouveau, un thème que vous avez choisi pour cette édition, pourquoi le choix du thème ?
N.B. : Le thème : justice et citoyenneté dans le Mali nouveau a été choisi pour montrer notre partition dans l’œuvre de la refondation nationale. Vous n’êtes pas sans savoir lors des Assises nationales de cette refondation, le peuple a fait plusieurs recommandations concernant la justice. Il nous a été demandé de créer un citoyen modèle, de lutter efficacement contre la corruption, la délinquance financière et économique.
Et nous, nous sommes au service du peuple. Raison pour laquelle, on a choisi ce thème. La justice jouera toute sa partition dans l’œuvre de la refondation nationale et dans la création d’un citoyen de type nouveau. Cette citoyenneté confère des droits comme le droit de voter, le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit à être traiter de façon égalitaire devant les services publics, devant la loi, mais elle contient aussi des devoirs comme le respect de la chose publique et le respect des lois de la République.
Interrogé par Sira Bathily et réalisé par Hamissa Konaté