Une délégation du Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso conduite par son Président séjourne à Bamako. Ce vendredi 12 avril 2024, la délégation a eu une séance de travail avec les responsables de la Haute autorité de la communication (HAC) du Mali. Ensuite, elle a visité les locaux de l’Office de Radio et Télévision du Mali (ORTM) où elle a salué les efforts de la Direction générale en terme d’investissements pour l’amélioration du service public de l’audiovisuel.
Les régulateurs des médias du Mali et du Burkina Faso partagent d’expériences. Les deux parties échangent notamment sur les approches adoptées pour mener à bien leur mission. Selon Idrissa Ouédraogo, président du Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso, le contexte actuel impose un changement de posture pour les régulateurs.
« Nos pays traversent des tournois historiques. Il faut en prendre conscience. En dehors du terrain militaire, c’est la communication qui devrait être le principal soutien pour négocier le virage. Ceux qui sont dans les mêmes enjeux ont le devoir de se donner la main. Qu’on le veuille ou non, il faut un réseau de l’Alliance des États du Sahel (AES) des régulateurs », plaide le Président du CSC du Burkina Faso.
Mais, ce qui concerne son homologue du Mali, Seydou Cissouma, président par intérim de la HAC, il est surtout revenu sur la décision prise par la Haute autorité de la communication, qui demande aux médias de se conformer au décret des autorités de la Transition relatif à la suspension des activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations jusqu’à nouvel ordre sur toute l’étendue du territoire national.
« Il s’agit d’une décision qu’il ne faut ni sous-interpréter ni sur-interpréter. C’est aussi l’une des vocations de la HAC, des rappels à la loi et aux règlements. Que les médias comprennent que ce qui est dit ne procède d’aucune démarche de censure », se justifie-t-il.
Après la HAC, direction l’ORTM !
Le Président du Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso est venu visiter les locaux de l’Office de Radio et Télévision du Mali (ORTM).
Sur place, Idrissa Ouédraogo a d’abord salué la vision des responsables de l’Office. « Il faut investir dans la communication, dans les matériels ainsi que dans les hommes pour qu’après l’armée, les médias fassent le reste du travail », prévient l’hôte du jour. Cette visite est une première pour le Nouveau Collège du Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso. Donc, elle marque un tournoi et pose les jalons de la mise en place d’une structure commune de régulation en droite ligne avec la vision des trois Chefs d’États de l’AES.
Pour le directeur général de l’ORTM, Hassane Baba Diombélé, nos trois États du Sahel, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger, forment une Alliance vivante, qui évolue presque dans tous les domaines. « Il y a de cela quelques mois, nous étions au Burkina pour signer cette convention de partenariat entre nos médias publics pour nous permettre justement de mutualiser nos efforts. Et aujourd’hui, nous avons reçu cette visite, ça veut dire que les choses évoluent dans le bon sens », affirme le DG de l’ORTM.
Hamissa Konaté