Les opérateurs économiques du Mali soutiennent la décision récente du Gouvernement, même si des compatriotes se plaignent. Cette décision est relative à la création d’un fonds de soutien aux projets d’infrastructure de base, de développement social et la taxe sur l’accès au réseau de télécommunications. D’où cette rencontre du ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo avec l’ensemble des faitières de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM).
La rencontre a porté essentiellement sur les raisons qui ont motivé le Gouvernement à prendre la décision, et comment elle va être alimentée par les nouvelles taxes. « Notre pays est engagé sur trois fronts. D’abord, il y a la guerre militaire contre le terrorisme, la guerre diplomatique, et le 3è front, est la guerre économique, informationnelle et communicationnelle », explique le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, avant de rappeler que le Mali bénéficiait en moyen plus de 400 milliards d’appui budgétaire, mais aujourd’hui, il n’a aucun appui budgétaire.
Et comment cette décision sera alimentée ?
Ce qu’il faut comprendre, c’est que le Gouvernement souhaite renforcer l’économie nationale afin d’améliorer les conditions de vie de la population. Par la suite, le ministre de l’Industrie et du Commerce a informé que la décision prise va être alimentée par les taxes qui seront prélevées sur les consommations des services commerciaux des communications téléphoniques. Et le ministre Diallo d’assurer que ce fonds sera logé et géré par la Présidence de la République du Mali.
De son côté, la CCIM adhère pleinement à l’initiative et appelle l’ensemble de ses membres à jouer leur partition
Pour le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Madiou Simpara, l’initiative du Gouvernement est raisonnable, car dit-il, plusieurs pays sont passés par le même chemin bien avant nous, et leurs populations l’ont acceptée malgré des peines que personne ne pouvait ignorer. « C’est une question de compréhension et d’engagement patriotique. Donc, j’invite l’ensemble de mes faitières à adhérer à l’initiative et à être le relai auprès de leurs membres respectifs », souhaite le président de la CCIM.
À l’issue de la rencontre, les participants ont formulé plusieurs recommandations parmi lesquelles l’élargissement des séances d’information et la transparence dans la gestion des ressources qui seront générées par le prélèvement de ces taxes.
Hamissa Konaté