Le Comité ministériel de coordination de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur les transports, la logistique et le commerce, présidé par le ministre nigérian de l’Aviation, le sénateur Hadi Sirika, plaide pour une «réouverture harmonisée et progressive des frontières terrestres, aériennes et maritimes pour la restauration des activités économiques transfrontalières, en particulier pour le personnel humanitaire, la fournitures et équipements médicaux et biens essentiels à la lutte contre la pandémie de Covid-19».
Cela sur la base des données sanitaires sur l’évolution de la pandémie et des mesures fiscales appropriées de la part des gouvernements pour soutenir la mise en œuvre des lignes directrices, précise un communiqué publié sur le site Internet de l’institution. Réunis par visioconférence la semaine dernière à cet effet, les ministres ont, après leurs délibérations des 12 et 16 juin, proposé une approche en trois phases qui devrait être d’abord validée par la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation. Pour ce faire, ils préconisent, dans un premier temps, l’ouverture des transports intérieurs aériens et terrestres au sein des États membres de la Cedeao.
La deuxième phase prône l’ouverture des frontières terrestres et aériennes entre les États membres de l’organisation sous-régionale, afin de permettre la libre circulation des biens et des personnes sur la base de l’application stricte des lignes directrices proposées pour l’harmonisation et la facilitation des échanges, le commerce et les transports frontaliers dans la région de la Cedeao.
La troisième étape est relative à l’ouverture des frontières aériennes et terrestres vers d’autres pays ayant des niveaux bas et contrôlés (selon les classifications de l’OMS) des taux de contamination à la Covid-19. Cette phase devrait intervenir à la suite d’un examen de l’évolution de la pandémie de Covid-19 dans les États membres respectifs, insiste le communiqué.
La réouverture des frontières est, selon le Comité, devenu impérative compte tenu de la nécessité de la relance rapide des économies des pays membres.
Pour ce faire, la réunion a insisté sur le besoin d’assurer un dédouanement rapide et plus sûr des marchandises en transit aux frontières et minimiser les contacts douaniers et commerciaux transfrontaliers grâce au déploiement rapide du nouveau Système interconnecté de gestion des marchandises et du transit de la Cedeao (Sigmat).
Cheick M. TRAORÉ
Source: L'Essor