L’atelier sur le « climat, paix et sécurité au Sahel : rôle et responsabilité des Collectivités territoriales », s’est ouvert ce jeudi ici à Bamako. La cérémonie d’ouverture a été placée sous la présidence de l’honorable Mamadou Satigui Diakité, président du Haut conseil des collectivités (HCC). Il avait à ses côtés les ministres chargés de l’Environnement et de la Refondation. Cet atelier dure deux jours et vise à réduire les effets néfastes du changement climatique. L’initiative est du HCC et ses partenaires comme le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD).
Pour le représentant de ce partenaire au développement, les impacts du changement climatique sont très souvent locaux. « C’est dans ce cadre que le PNUD accompagne le Gouvernement du Mali dans ses efforts pour la mise en œuvre des recommandations de la Déclaration de Bamako. L’objectif est de favoriser la résilience des communautés à la base afin qu’elles contribuent au développement socio-économique de leurs pays », réaffirme le représentant résident du PNUD au Mali, Malèye Diop.
Les sécheresses prolongées, les précipitations irrégulières, la dégradation des terres agricoles, autant de défis auxquels les États du Liptako-Gourma sont confrontés…
Pour la représentante de l’Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma, Sy Kadiatou Diallo, la sécurité climatique représente aujourd’hui un véritable problème transfrontalier qui est même au-delà de nos capacités de réponse. « C’est pour vous dire qu’il requiert une synergie d’actions efficace et efficience de tous les pays du Sahel », déclare-t-elle.
Face donc à la problématique du nexus climat, paix et sécurité, le ministère de l’Environnement promet de jouer toute sa partition
Au Mali, les activités agricoles sont de plus en plus menacées par l’insécurité climatique, raison pour laquelle, le département en charge de l’Environnement est engagé pour mieux sauver des vies.
« Face à la complexité des défis environnementaux, les Collectivités ne doivent plus être de simples bénéficiaires, mais plutôt, elles doivent être de véritables actrices de la résilience et de la paix durable », lance la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Doumbia Mariam Tangara, avant de réaffirmer l’engagement de son département à accompagner les Collectivités, à porter plus haut, leurs préoccupations au niveau national et à mobiliser les partenaires pour des réponses concrètes et adaptées.
Et pour le président du HCC, l’honorable Mamadou Satigui Diakité, il s’agit à travers cet atelier d’identifier le mécanisme de renforcement des capacités des Collectivités territoriales, en matière de gestion des risques climatiques pour faciliter la mise en œuvre des stratégies nationales de résilience. Il soutient qu’il faut donner la priorité à la paix dans la région du Liptako-Gourma.
À titre de rappel, le Mali en partenariat avec ce même PNUD, en novembre 2023, avait organisé, le 1er Forum sur le « climat, paix et sécurité ». Ce Forum, a été sanctionné par une déclaration dite « de Bamako ». Et dans cette Déclaration, les États du Sahel affirment leur volonté commune de lutter contre l’insécurité climatique et de mobiliser des partenaires pour les financements de la crise climatique.
Hamissa Konaté